TEXTE
Moulay Larbi, le mari de Lalla Aicha, arriva
inopinément. On l'entendit dire à l'entrée la phrase consacrée: - N'y a-t-il
personne? Puis-je passer?
Trois voix de femmes lui répondirent à la fois :-
Passe! Passe! Passe!
Son pas résonna dans l'escalier. Il pénétra
directement dans la petite pièce. Il était prévenu de notre visite et il ne lui
était pas permis de voir ma mère. Sa femme se dépêcha de le rejoindre. Un
murmure confus, entrecoupé de silences, bourdonna dans la petite pièce. Il dura
longtemps. Nous étions assis, immobiles, maman et
moi. Nous ne savions pas comment nous occuper. Je
racontai à ma mère nos jeux sur la terrasse et la raison du drame qui
s'ensuivit. Elle m'écouta distraitement,
me répondit
par des phrases vagues, des conseils d'ordre général sur la façon de se tenir
en société.
Elle se leva pour regarder par la fenêtre, rencontra
les yeux d'une voisine penchée elle aussi sur la balustrade, contemplant le
patio vide. Les deux femmes se saluèrent, parlèrent du printemps dont les
débuts étaient toujours fatigants. L'inconnue en profita pour évoquer le
souvenir d'une nzaha, une partie de plein air à laquelle elle avait
participé. Il y avait de cela des années. La campagne parée comme un bouquet
sentait le miel. Les oiseaux se répondaient d'un buisson à une branche. Les
femmes couraient pieds nus dans l'herbe, barbotaient dans le ruisseau,
chantaient des cantilènes à ravir le cœur. Au milieu de l'après-midi, un orage,
d'une rare violence, s'abattit sur la nature. En hâte, tapis et couvertures
furent ramassés. Chacun se charge d'une partie des bagages : plats vides,
accessoires pour le thé, gargoulettes pour l'eau fraîche. Deux hommes et cinq
femmes, tous parents, composaient l'équipe. La pluie fut accueillie par les uns
comme une bénédiction,
par les
autres comme une catastrophe.
- Nous étions dans un triste état, à notre retour.
Mes belles robes avaient souffert de la boue. J'avais un caftan en drap abricot
comme on n'en fait plus à notre
époque. Par-dessus, je portais une tunique brodée de
fleurs mauves et ...Lalla Aïcha vint nous retrouver, le visage bouleversé. Elle
fit signe à ma mère de la suivre dans le coin le plus sombre de la chambre. Je
restai à la fenêtre.
I- ÉTUDE DE TEXTE
(10 pts) 1 - Complétez Titre de l'œuvre :…………Nom de
l'auteur :……..Genre littéraire :……..Personnages du texte :…….
2- D'après votre lecture de l’œuvre, dites. a- Pourquoi Moulay Larbi demande la permission
de passer ? b- Quelle est la saison évoquée dans le texte ?
c- La pluie est-elle accueillie par tout le monde de
la même façon ? Justifiez
3- Que fait la voisine rencontrée sur la balustrade
: (choisissez la bonne réponse et justifiez votre choix)
a- Elle
raconte un souvenir récent b- Elle
raconte un souvenir ancien c- Elle
raconte un conte.
4- Le mari de Lalla Aicha a-t-il apporté une bonne
nouvelle ? (justifiez votre réponse)
5- Relevez dans le texte des synonymes des mots
suivants : a- Promenade :............b- Tempête :.................c- Son très
bas (presque inaudible) : .....................
6- Relevez deux comparaisons dans le texte et
soulignez le moyen de comparaison.
7- Relevez dans le texte cinq (05) mots qui se
rapportent au champ lexical de la nature.
8-Corrigez les énoncés suivants : a. Moulay
Larbi est un fabricant de charrues b.
Lalla Aicha est la mère de Zineb.
9. A votre avis faut-il toujours faire confiance à
autrui ? Répondez en justifiant par un exemple tiré de l’œuvre.
10. Qu’est-ce qu’un(e) véritable ami(e) pour vous ?
II- PRODUCTION ECRITE
(10 pts)
Sujet :
Le Maroc se prépare à accueillir à Marrakech la conférence internationale sur
les changements climatiques .
Vous rédigerez un article de journal où vous
évoquerez les causes des catastrophes climatiques, quelques conséquences graves
qu'elles peuvent avoir sur l'avenir
de l'humanité et les mesures d'urgence qu'il
faut prendre pour protéger les générations futures.
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