Texte :
où m'avait jeté la visite du
directeur. Car, je l'avoue, j'espérais encore. - Maintenant, Dieu merci, je
n'espère plus.
Voici ce qui vient de se passer :
Au moment où six heures et demie
sonnaient, - non, c'était l'avant-quart - la porte de mon cachot s'est
rouverte. Un vieillard à tête blanche, vêtu d'une redingote brune, est entré.
Il a entrouvert sa redingote. J'ai vu une soutane, un rabat. C'était un
prêtre.
Ce prêtre n'était pas l'aumônier de la
prison. Cela était sinistre.
Il s'est assis en face de moi avec un
sourire bienveillant ; puis a secoué la tête et levé les yeux au ciel,
c'est-à-dire à la voûte du cachot. Je l'ai compris.
-
Mon fils, m'a-t-il dit, êtes-vous préparé ?
Je lui ai répondu d'une voix faible :
- Je ne suis pas préparé, mais je suis
prêt.
Cependant ma vue s'est troublée, une
sueur glacée est sortie à la fois de tous mes membres, j'ai senti mes tempes
se gonfler, et j'avais les oreilles pleines de bourdonnements.
Pendant que je vacillais sur ma chaise
comme endormi, le bon vieillard parlait. C'est du moins ce qu'il m'a semblé,
et je crois me souvenir que j'ai vu ses lèvres remuer ses mains s'agiter ses
yeux reluire.
La porte s'est rouverte une seconde
fois. Le bruit des verrous nous a arrachés, moi à ma stupeur lui à son
discours. Une espèce de monsieur en habit noir accompagné du directeur de la
prison, s'est présenté, et m'a salué profondément. Cet homme avait sur le
visage quelque chose de la tristesse officielle des employés des pompes
funèbres. Il tenait un rouleau de papier à la main.
- Monsieur m'a-t-il dit avec un sourire
de courtoisie, je suis huissier près la cour royale de Paris. J'ai l'honneur
de vous apporter un message de la part de monsieur le procureur général.
La première secousse était passée.
Toute ma présence d'esprit m'était revenue.
- C'est monsieur le procureur général,
lui ai-je répondu, qui a demandé si instamment ma tête ? Bien de l'honneur
pour moi qu'il m'écrive. J'espère que ma mort lui va faire grand plaisir ?
car il me serait dur de penser qu'il l'a sollicitée avec tant d'ardeur et
qu'elle lui était indifférente.
J'ai dit tout cela, et j'ai repris
d'une voix ferme :
- Lisez, monsieur !
Il s'est mis à me lire un long texte,
en chantant à la fin de chaque ligne et en hésitant au milieu de chaque mot.
C'était le rejet de mon pourvoi.
- L'arrêt sera exécuté aujourd'hui en
place de Grève, a-t-il ajouté quand il a eu terminé, sans lever les yeux de
dessus son papier timbré. Nous partons à sept heures et demie précises pour
la Conciergerie. Mon cher monsieur aurez-vous l'extrême bonté de me suivre ?
|
I.
COTEXTUALISATION
DU TEXTE : (2 points)
1)
Selon votre connaissance de l’œuvre
au programme et son auteur, recopiez et complétez le paragraphe (1pt)
Ce
passage est extrait de ……………., un roman à ……………., écrit par ……………., un écrivain
de nationalité ………….
2)
Parmi les propositions suivantes,
laquelle vous permet de situer le passage ?
·
Terrifié, obsédé par la prison qu’il
trouve partout, le narrateur reçoit deux visites.
·
En pensant à s’évader, le narrateur
réalise que son rêve est brisé par la présence du geôlier.
·
Apres la visite du directeur, le
condamné est sûr que son heure est proche.
a-Recopiez la bonne réponse.
b-Justifiez-la.
II.
ANALYSE DU TEXTE : (2 points)
3) La phrase
« Voici ce qui
vient de se passer » annonce le détournement de l’histoire. Définissez-en
le début et la fin et proposez un titre qui en résume l’idée générale.
4)
« le bruit
des verrous » interrompt la situation dans laquelle se trouvaient les deux
personnages en présence.
Quels sont ses
personnages et dans quel état étaient-ils ?
5) Définissez
le rôle des personnages cités ci-dessous en choisissant parmi les propositions
suivantes ;
1)
Présider la cour de cassation ou la
cour d’appel
2)
Signifier et exécuter les décisions
de justice.
3)
Exécuter les arrêts de justice.
4)
Soutenir et renforcer
spirituellement et mentalement le condamné.
Personnage
|
Leurs
rôles ( Ce qu’ils font)
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a. L’huissier
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|
b. L’aumônier
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c. Le procureur général
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d. Le bourreau
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6) Relevez, dans
le texte, une phrase qui montre que la cassation a échoué
7)
Transposez au
discours indirect cette phrase.
« -L’arrêt
sera exécuté aujourd’hui en place de Greve », a-t-il ajouté .
8) « une sueur
glacée est sortie à la fois de tous mes membres »
Identifiez la
figure de style contenue dans cet énoncé. Quel effet de sens son emploi
produit-il ?
9) « - Je ne suis
pas préparé, mais je suis prêt. »
Que pensez vous
de la réponse du condamné ?
10) Le prisonnier
déclare etre calme et serein quoique condamné à mort.
Que pensez vous
de la réréaction de ce personnage ? Répondez en deux phrases.
·
II – PRODUCTION
ECRITE : (10 points)
Selon certains, comme dans le dernier jour d’un
condamné, la sévérité de la justice suffit pour lutter contre la violence et la
criminalité. Qu’en pensez-vous ?
développez votre réflexion en l’appuyant avec des
arguments pertinents et des exemples concrets de votre choix.
De l'aide considérable! Merci
RépondreSupprimerMerci pour le partage !
RépondreSupprimercorrection
RépondreSupprimerOui on la veut bien😊
SupprimerJe peux avoir la correction s'il vous plaît
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