google.com, pub-4370727962468462, DIRECT, f08c47fec0942fa0 EXAMEN RÉGIONAL DE TANGER TÉTOUAN AL HOCEIMA 2016 + CORRECTION ( la boîte à merveilles ) ~ enseigner en français

vendredi 27 mars 2020


TEXTE :
Les prédictions1 de Sidi El Arafi, me disais-je, se réaliseront. Mais quelles prédictions ? Il a parlé en termes si voilés ! Ai-je bien saisi le sens des mots ? Je comprenais tout, en présence de cet homme. Il n’était plus là, mais il me restait une sensation de liberté que je ne connaissais pas jusqu’alors. Ses paroles que j’avais bues avec avidité, s’étaient transformées dans mes entrailles en pure musique. La fatigue ne pesait plus sur mes épaules. Je me mis à danser. Ma mère et Lalla Aïcha ne me voyaient plus. Elles marchaient côte à côte plongées dans leurs réflexions.
Brusquement, je cessai de gambader pour courir me cacher dans les plis du haïk de ma mère. Ce mouvement réveilla son attention.
– Qu’as-tu ? Tu es blanc comme un linge. Qu’est-ce qui peut t’effrayer ? Parle donc !
Je persistai dans mon mutisme et me serrai davantage contre ma mère.
Lalla Aïcha intervint :
– Qu’a-t-il donc ? Peut-être souffre-t-il de maux de ventre ?
– Il ne veut rien me dire. Il tremble comme une feuille. Parle, tête de mule !
Je quittai les plis du haïk et je respirai profondément. Je dis enfin :
– J’ai eu peur.
– De qui as-tu eu peur ?
– J’ai vu passer le fqih, mon maître. Il a tourné à gauche, il est parti par la petite rue. Il aurait pu me voir.
– Qu’est-ce que cela pouvait faire s’il t’avait vu ? N’es-tu pas malade ? N’es-tu pas accompagné de ta mère ? Un enfant qu’accompagne sa mère ne peut pas être accusé de vagabondage.
– Oui, répondis-je, mais un enfant malade ne se promène pas dans la rue, même accompagné de sa mère.
– Si nous avions rencontré le fqih je lui aurais expliqué que je t’avais amené voir un médecin.
– Simple excuse, aurait-il pensé et à mon retour au Msid, il m’aurait fait payer cher ma promenade.
Ma mère soupira et dit à l’adresse de Lalla Aïcha :
– On ne peut plus faire entendre raison à cet enfant, il discute comme un homme.
1-Deviner (dire) ce qui va arriver à l’avenir.
I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1. a- De quelle œuvre le texte est-il tiré ?
b – À quel genre appartient-il ?
c – Qui en est l’auteur ?
d – Citez une autre œuvre du même auteur. (0.25 x 4)
2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces deux questions : (0.5 x 2)
a – Qui a proposé à Lalla Zoubida d’aller consulter Sidi El Arafi ?
b – Pourquoi le père de Sidi Mohammed est-il parti travailler dans les environs de Fès ?
3. Pour quelle raison Sidi Mohammed s’est-il caché dans les plis du haïk de sa mère ? (1 pt)
4. De quoi Sidi Mohammed craignait-il d’être accusé ? (1 pt)
5. Quelle excuse Lalla Zoubida a-t-elle imaginé pour expliquer la sortie de son fils de la maison ? (1 pt)
6. Dans la deuxième partie du texte, l’auteur utilise le dialogue (le discours direct).
Selon vous, pourquoi a-t-il choisi d’utiliser ce discours ? (1 pt)
7. Relevez du texte quatre mots appartenant au champ lexical des « sentiments ». (0.25 x 4)
8. « parle, tête de mule ! »
La figure du style employée dans cet énoncé est :
-Une antithèse – une métaphore – une comparaison
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
9. Dans le texte, Lalla Zoubida gronde son fils, elle l’insulte même, au lieu de comprendre son attitude. À sa place, auriez-vous réagi de la même manière ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes) (1 pt)
10. D’après le texte, Sidi Mohammed ne veut pas mentir de peur d’être puni.
Selon vous, les punitions sont-elles un bon moyen pour éduquer les enfants ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes). (1 pt)
II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet : Certains considèrent qu’autrefois l’amitié avait une valeur de fidélité et de sacrifice.
Pensez-vous qu’elle garde aujourd’hui encore cette valeur ?
Développez votre point de vue (trente lignes maximum) en vous appuyant sur des arguments et sur des exemples précis.

Correction de l’examen régional : Académie de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (session de juin 2016)

I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
1. a- De quelle œuvre le texte est-il tiré ?
-Le texte est tiré de : La Boite à Merveilles.
b – À quel genre appartient-il ?
-C’est un roman autobiographique.
c – Qui en est l’auteur ?
-L’auteur est : Ahmed Sefrioui.
d – Citez une autre œuvre du même auteur. (0.25 x 4)
-La Maison de servitude.
2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces deux questions : (0.5 x 2)
a – Qui a proposé à Lalla Zoubida d’aller consulter Sidi El Arafi ?
-C’est Lalla Aïcha.
b – Pourquoi le père de Sidi Mohammed est-il parti travailler dans les environs de Fès ?
-Le père est ruiné car il a perdu son capita
l dans le souk et il ne peut plus faire marcher son atelier.
3. Pour quelle raison Sidi Mohammed s’est-il caché dans les plis du haïk de sa mère ? (1 pt)
-Il avait peur du fqih qui passait dans la rue.
4. De quoi Sidi Mohammed craignait-il d’être accusé ? (1 pt)
-Sidi Mohammed craignait d’être accusé de vagabondage.
5. Quelle excuse Lalla Zoubida a-t-elle imaginé pour expliquer la sortie de son fils de la maison ? (1 pt)
-Qu’elle avait amené Sidi Mohammed voir un médecin.
6. Dans la deuxième partie du texte, l’auteur utilise le dialogue (le discours direct).
Selon vous, pourquoi a-t-il choisi d’utiliser ce discours ? (1 pt)
-Il veut rendre la scène plus vivante. Il veut donner une vivacité au texte.
7. Relevez du texte quatre mots appartenant au champ lexical des « sentiments ». (0.25 x 4)
-Peur / Souffre / Effrayer / Liberté
8. « parle, tête de mule ! »
La figure du style employée dans cet énoncé est :
-Une antithèse – une métaphore – une comparaison
Recopiez la bonne réponse. (1 pt)
-Une métaphore
9. Dans le texte, Lalla Zoubida gronde son fils, elle l’insulte même, au lieu de comprendre son attitude. À sa place, auriez-vous réagi de la même manière ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes) (1 pt)
-Exemple : À sa place, j’aurais réagi d’une manière différente sans cris ni insultes car les injures ne feront qu’aggraver la situation et rendre l’enfant muet. Pour comprendre la réaction du petit, il est préférable de le consoler et ensuite lui demander gentiment la cause de son comportement.
10. D’après le texte, Sidi Mohammed ne veut pas mentir de peur d’être puni.
Selon vous, les punitions sont-elles un bon moyen pour éduquer les enfants ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes). (1 pt)
-Exemple : Les punitions peuvent être un bon moyen pour éduquer les enfants si elles ne sont pas physiques (corporelles). Les privations de sortie ou de jeu, les devoirs à accomplir, seront nécessaires pour faire comprendre à l’enfant les erreurs commises.

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