Quand je me déplace, j’utilise plus de plastique
Dans le cadre du concours « jeunes reporters pour l’environnement », pour sa 18ème édition 2019-2020.
L’ère nouvelle foisonne de moult défis à l’échelle universelle, mais celui qui pèse de tous est celui de la protection de l’environnement, le mot « vert » résonne partout depuis la période de la fin-guerre mondiale, des partis politiques verts, des villes vertes, des énergies vertes même des moyens de transports verts ; ceci dit que ces organisations et moyens contribuent au développement humain sans nuire à sa santé ou impacter son environnement par la pollution ou d’autres charges destructives, comme le soulignent les objectifs surtout de douze à quinze du développement durable préconisés par les nations unies afin de garantir un avenir meilleur pour tous.
Dans cette veine, le quatorzième objectif est consacré à la vie aquatique, intitulé : Evitez les sacs plastiques pour garder les océans propres, oui, bien évidemment les océans c’est là où se joignent tous nos déchets, mais l’index dans ce titre a ciblé une matière particulière, le plastique, une lutte acharnée s’est déclenchée contre cette substance depuis plus d’une décennie, et le royaume y participe volontairement et efficacement, mais d’abord il faut interroger pourquoi il est devenu une matière rédhibitoire malgré quelques avantages qu’il présente : il va sans dire que le plastique est la matière qui nous fournit le plus de confort et ceci est dû à son agilité aussi bien qu’à son efficacité, à l’instar de l’emballage des aliments prolonge leur durée de vie , sans oublier de mentionner son poids léger par rapport aux autres matières, ce qui fait qu’il peut être emporté n’importe où sans s’en soucier. En plus, il est l’un des matières les plus robustes du coup nous pouvons l’utiliser dans tous les secteurs sans le moindre problème, Une suite d’avantages explique qu’il soit utilisé dans tous les domaines déchiffrables passant par la médecine, la cuisine, l’agriculture, l’industrie et surtout le transport. Ce dernier qui demeure un secteur consommateur de la matière et autant producteur de ses déchets, mais pour ne pas blâmer seulement, il est judicieux de dévisager les méfaits du matériau.
En effet, les différentes formes du plastique prennent plus de quatre siècles à se dégrader dans l’océan, par une moyenne de treize millions de tonnes de plastique dans l’océan, ce dernier comporte actuellement plus que 150 millions de tonnes de plastique selon le rapport de WWF de 2018 (Fond Mondial pour la Nature), on commence à parler d’un continent de la superficie du Canada, selon le même rapport la partie majeure de ces déchets est soit des sacs en plastiques soit des bouteilles et leurs couvercles.
Pour relier le domaine du transport susmentionné et ses déchets, notre enquête nous a menés vers quelques gares de la capitale économique, ici à Casablanca personne ne manque de bouteille d’eau, de Yaourt, de jus ou de limonade, le tout est en plastique, des stocks en pyramides se livrent chaque matin aux marchands des lieux, les chiffres sont galactiques selon l’un de nos interviewés , alors que plus de 90% des produits transportés lors des voyages est sous forme de bouteilles en plastique, le reste comprend les sacs en plastique malgré l’adoption de l’interdiction dans la loi 77-15, ceci pour un seul kiosque de la gare routière Oulad Ziane, si on le multiplie au nombre de vendeurs par semaine, par mois, par an.
La mise en place d’une intervention citoyenne, participative et responsable nécessite la mobilisation de toutes les parties prenantes de la société, c’est dans la même optique que notre deuxième enquête, auprès des voyageurs d’une catégorie d’âge prise entre vingt et soixante ans, a porté sur la moyenne des utilisateurs de ces outils en plastique, les réponses ne surprennent plus, absolument tous les investigués se servent du plastique même pour des trajets courts de soixante-dix kilomètres, bien évidemment la quantité consommée se multiplie en fonction du trajet parcouru.
Le constat est là, l’état des lieux est bien alarmant, le plastique est mis sur le piédestal des meilleurs compagnons du voyage, n’y a-t-il pas une volonté de la part de nos concitoyens d’opter pour un certain changement de comportement ? Un large sondage via les réseaux sociaux* a suscité les réponses à cette problématique, les gens sont conscients du défi environnemental, toutefois c’est le pas vers l’avant ce qui manque, comme le montre la graphique ci-jointe, la base d’environ 80% est prête à l’adoption de nouvelles alternatives, et d’après nos mêmes enquêtés, la solution proposée est le verre.
Notre réflexion en ce qui suit, consiste en proposer un nombre de solutions durables et efficaces, la première donne la priorité à un plastique autre que celui à usage unique, en effet, les produits contenus dans du plastique réutilisable sont moins taxés que les autres produits, une démarche européenne qui a atteint le niveau d’exécution de 25% en Europe, très souhaitable chez nous.
De deux, pourquoi négliger le retour vers des pratiques à l’ancienne plutôt à la traditionnelle ? Des tarifs encourageants pour la clientèle munie d’un récipient ou une bouteille en verre, par échange chez l’épicier ou le kiosque, on trouve des barils à remplir sur place d’eau minérale, de limonade, de jus etc. à noter que cette pratique existe chez les géants de restauration dans le monde.
De trois, étant donné que le cadre de notre reportage est ancré dans la vie scolaire, la sensibilisation à de telles statistiques s’avère incontournable, des affiches et pancartes pour le remplacement des bouteilles par des gourdes plus sécurisées et hygiéniques, ainsi l’administration a accueilli favorablement l’idée du tri des déchets, en outre, la récupération de ce qui est recyclable sera assumée par une organisation, l’une des sociétés déjà contactées.
Le défi vient d’être lancé, pour profiter de ce monde étendu, nous devons nous déplacer, sans y nuire, limitons plastique, découvrons l’ailleurs.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire